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Monique Raikovic

B.comme Bonhomme

Roman – 180  pages – 19 euros/ EAN 9 782912 824189

Pas si simple, Lucien Bonhomme.

Une passion ne pousse pas sur du simple, elle a besoin de complications pour grandir. Et Lucien B. le voleur de plantes, est animé par la rage du végétal… celle des fleurs, ces immobiles à la merci des humains que comprend si bien le Bonhomme handicapé autonome, comme le désigne  » les salauds de ceux qui disent  »  MR.

A chacun sa jungle, son plaisir et ses regrets. Je me demande quand même ce que le directeur du Jardin des Plantes penserait de mon appartement, s’il venait le visiter. Combien de jungles d’intérieur, aujourd’hui,
dans Paris ? « 

Monique a choisi de placer, en ouverture du premier volume de sa trilogie, cette citation de Schopenhauer : » La vie est une affaire qui ne couvre pas ses frais ».

L’Allée des Lilas

Roman – 264  pages – 23 euros / EAN 9 782912 824363

Tout se passe dans un quartier que l’auteur connaît comme sa poche – » réduit « , poche de résistance ; l’histoire est douée pour susciter’ ce genre d’abcès. Au plus près de la réalité, c’est un immeuble parisien, avec cour, bâtiments, étages : voilà pour la boîte, celle de cazotte ou de pandore, qu’importe ? C’est en soulevant le couvercle du crâne de sa gardienne, que l’auteur nous introduit dans les arcanes d’une adresse qui sonne comme l’assurance benoîte du pain quotidien ; mais à tant scruter le microcosme qu’elle contient, on se sent pousser des ocelles. Des gammes, travaillées dans un  style à se faire oublier, construisent le morceau qui fait œuvre. Ce qui donne son titre au roman, c’est l’allée des lilas, l’ailleurs, la marge, accessible aux sens, avec ses saisons, ses rumeurs, les fantasmes qu’elle suscite. C’est la  parallèle du rêve, où seuls deux enfants accèderont, parce qu’ils s’aiment et connaissent d’instinct le sens et le lieu du secret. Le mur qui en sépare est en soi une aventure. Qui la tente ne songe pas au retour. C’est en le franchissant que leur couple rend aux adultes, rivés à leurs rails, une puissance d’évasion ; mais c’est un artiste qui les délivre tous : un peintre, comme l’est cet auteur dont chaque écrit est une parabole, chaque personnage, l’occasion d’exorciser en nous  le mortifère qu’il ignore.  MBH.

Le réverbère de la rue Malebranche

Roman – 207  pages – 20 euros / EAN 9 782912 824370

Troisième volet du  » Panthéon des différences « , sorte de comédie humaine en mineur, Le réverbère de la rue Malebranche contient dans son titre l’essence de la parabole qu’il développe.  Coco, comme un œuf jamais éclos, porte en lui tout le folklore d’un monde fou quand il tente de raisonner pour étouffer la musique des êtres à laquelle il devient sourd à force de la vouloir milite-taire.Plus qu’un non-lieu, sa silhouette emblématique de mime dit à la fois notre exil et notre ailleurs fabuleux. Le sang qu’il répand devient l’ancre qu’il jette un soir de Port-Royal, après la rencontre fraternelle ultime qui signe la quête de toute une vie. MBH.

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